LA MALEDICTION DE L’OURS DE D. O. NAIRN
OURS

SERVICE PRESSE

Je remercie l’auteur de m’avoir sollicitée pour chroniquer sa nouvelle.

Mon résumé :


Agathe Baroque est magicienne dans la cité de Diantry. Libertine, elle s’ennuie au royaume. Férue de légendes, elle entend parler de la disparition de deux fillettes, prétendument enlevées par un ours. Elle y voit l’opportunité d’égayer son quotidien.


Mon ressenti final :


Une nouvelle de 38 pages que j’ai trouvé plutôt complète.

Agathe est magicienne. Libertine, elle drague sans retenue et en abusant de l’alcool. Pendant l’acte, elle n’hésite pas à utiliser la magie pour soumettre son partenaire. Passionnée de légendes, elle lit en permanence. J’ai aimé le personnage d’Agathe, impertinente et directive. Le caractère de la magicienne est affirmé, elle mène son petit monde à la baguette et déteste qu’on lui résiste. La magie est son tout et sans elle, elle ne se sent pas complète. J’ai apprécié que l’auteur appuie sur cet aspect du personnage pour me faire l’apprécier. Pour autant, je n’ai pas ressenti son éventuelle puissance en terme de magie. Avec un tel tempérament, j’aurai pensé qu’elle serait un peu moins calme, moins accessible.

Le déroulé de l’histoire est agréable, cohérent. Le fond de l’histoire est original et j’ai apprécié ma lecture, surtout à partir du moment où Agathe et la garde du prince partent à la recherche de l’Ours et des fillettes. L’auteur est habile dans la description de l’époque, en terme de lieux mais surtout au niveau du langage. Le vocabulaire est précieux, lisse et pompeux mais très immersif. C’est joliment voire poétiquement raconté. Le seul décalage réel que j’ai noté vient du fait que l’auteur indique qu’Agathe est alcoolique. Je n’ai absolument pas eu ce ressenti. Je trouve même que l’accent n’est pas assez mis sur l’alcool et sa consommation, comparé à d’autres romans que j’ai pu lire concernant la même époque. Pour autant, cela ne m’a pas gênée dans l’appréciation de ma lecture, puisque je me suis focalisée sur la recherche des petites.

Les scènes de sexe sont explicites mais, comme avec l’alcool, elles ne sont pas non plus très détaillées. Je n’ai pas ressenti d’emoi lors de leur lecture, mais j’ai su apprécier les sous-entendus que ces scènes laissaient filtrer. J’ai été touchée par la sensibilité d’Agathe, alors que j’aurai pensé y trouver de la hargne et de la domination.

Les scènes de combats sont agréables à lire, détaillées et immersives. L’univers fantasy est maîtrisé mais mériterait d’être approfondi.


Finalement, je me suis attendu à lire ce que l’auteur a indiqué dans son résumé, j’ai lu quelque chose que j’ai interprété aux antipodes de ce qui était prévu, mais peu importe, j’ai vraiment apprécié la lecture de cette magicienne libertine, qui sait faire preuve de fermeté – voire ses cruauté – si on la blesse.

N’hésitez pas à découvrir ce texte court, plutôt complet et bien écrit.

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